Questionnements
Comment pensons-nous l’énergie ?
Comment pensons-nous l’énergie ?
Aujourd’hui, l’énergie n’est pas un problème. Elle est abondante et bon marché. Elle est très abstraite ce qui limite la conscience de notre dépendance à celle-ci. Les arguments mobilisés sur les impacts de notre consommation importante d’énergie comme le réchauffement climatique, la pénurie des ressources ou le danger du nucléaire sont connus, mais peinent à susciter l’adhésion des acteurs.
Comment voyons-nous l’énergie ? Quelle place occupe t’elle dans nos société, nos modes de vies et nos pratiques? Quels sont les arguments mobilisés pour favoriser la prise en compte de la consommation et la production d’énergie? Quelles sont aujourd’hui les situations dans laquelle l’énergie, ou les infrastructures de sa production posent un problème ?
En quoi l’énergie est-elle (aussi) une question sociale ?
En quoi l’énergie est-elle (aussi) une question sociale ?
L’énergie est souvent perçue comme une préoccupation relevant de la technique et sa gestion se retrouve alors déléguée à celle-ci. La technique engendre néanmoins des comportements de résistances et de détournements. Le monde de l’ingénierie sollicite alors les sciences sociales pour travailler sur les modalités de l’acceptabilité de ces techniques.
Comment la prédominance des approches techniques dans les questions énergétiques se justifie t’elle? Quels problèmes et comportements de résistances et de détournement génèrent les technologies ? Qu’est ce que les sciences humaines et sociales peuvent apporter à la réflexion ?
Comment rendre la transition énergétique visualisable et praticable ?
Comment rendre la transition énergétique visualisable et praticable ?
Les implications de la transition énergétique sont bien documentées d’un point de vue technique ou quantitatif, notamment dans les scénarios de la confédération. Néanmoins, cette transition reste difficile à cerner en termes d’implications sociales et sur les modes de vies. Ceci non seulement parce qu'elle semble éloignée dans le temps, mais également parce qu'il est difficile de percevoir son articulation avec nos valeurs et nos modes de vie actuels.
A quoi ressemble une transition énergétique ? Qu’est-ce que la transition énergétique va impliquer en terme de modes de vie, de fonctionnements, d’impacts territoriaux, d’économie? La transition énergétique est-elle en opposition avec les notions de liberté individuelle, de sécurité, de croissance, de bien-être, de consommation, de libéralisation ?
Comment évaluer et améliorer l’efficacité des dispositifs mis en place ?
Comment évaluer et améliorer l’efficacité des dispositifs mis en place ?
De nombreux dispositifs d’information (par ex : actions de sensibilisation, plateformes internet), d’incitation (par ex : exemplarité des administration, labels, instruments d’aide à la décision, mécanisme de compensation, rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC), de contrainte (par ex : lois, normes, taxes, règlement), ainsi que des instruments permettant une meilleure gestion des ressources (par ex : concepts directeurs de l’énergie) ont été mis en place pour limiter notre consommation d’énergie et faciliter la production d’énergie renouvelable. Si ces dispositifs sont vus comme essentiels, de nombreuses critiques leur sont aussi adressées. Ils sont vus comme contradictoires, bureaucratiques, redondants, bricolés ou anecdotiques. Ils peuvent aussi être assimilés à des messages moralisateurs ou culpabilisants ne stimulant pas le passage à l’action. De manière globale, le constat est aussi posé qu’il manque une évaluation de leur efficacité.
Quels indicateurs mobiliser pour évaluer l’efficacité des dispositifs mis en place ?
Comment améliorer l’efficacité de ces dispositifs ? Quelles seraient les conséquences de la mise en place de stratégies telles que l’augmentation du prix de l’énergie fossile, la mise en place de contraintes (légales, normes) plus fortes, l’augmentation des soutiens et des subventions des énergies renouvelables ?
Quelle gouvernance développer ?
Quelle gouvernance développer ?
De gros bouleversements en termes de gouvernance de l’énergie sont à venir. L’utilisation des ressources ou la question des émissions de CO2 nécessitent des articulations entre les échelles globales et locales. Le passage d’une production d’énergie centralisée à un système décentralisé, dans lequel chacun peut devenir producteur, engendre de nouvelles dynamiques d’acteurs. La libéralisation du marché de l’énergie ou la sécurité énergétique sont aussi d’autres facteurs qui impliquent de faire évoluer notre modèle de gouvernance démocratique, territoriale, économique et de gestion des ressources.
Aujourd’hui, la gouvernance de l’énergie est vue comme ayant un fonctionnement très opaque. Les acteurs sont encore mal identifiés et sont décrits comme étant à la fois des freins et des moteurs de la transition. Les rôles de ces acteurs sont peu clairs, ce qui peut engendrer des actions redondantes. Les fonctionnements sont encore très sectoriels et motivés par des intérêts propres.
Qui sont les acteurs de l’énergie au niveau mondial, national et local ? Quelles sont les implications de ces acteurs? Ces acteurs sont-ils suffisamment formés ? Quelle gouvernance territoriale et des ressources devons-nous développer ? Sur quoi portent les conflits d’utilisation du sol entre ces acteurs ? Quelle fiscalité autour de l’énergie ?
L'appel à projets
La transition énergétique ne sera pas uniquement technologique, il s’agit d’un projet de société.
C’est dans cette optique que l’appel à projets de recherche-action Volteface a été lancé.
Il a pour objectif d’aborder les changements comportementaux, institutionnels, économiques, territoriaux ou de gouvernance qui sont nécessaires pour relever le défi de la transition énergétique. Les recherches permettront d’analyser les représentations, les imaginaires liés à l’énergie, comme à étudier les dispositifs existants de sensibilisation, d’incitation et de contrainte.
Les projets de recherche-action Volteface doivent aborder des problématiques concrètes et produire des résultats utiles à la société. Pour cela, ils doivent établir des relations de partenariat entre des chercheurs et des acteurs de la société.
Vous trouverez ci-dessous l’appel à projets et ses modalités.
Le rendu des projets a été prolongé au 10 avril 2015.
Pour plus d’informations :
Projet Volteface. Direction Campus et durabilité.
Bâtiment Unicentre. Bureau 327. CH 1015 Lausanne
Tel: 021 692 32 14
[email protected]
Les résultats du workshop du 2 février 2015

Photo : Fabrice Ducrest. UNICOM.
Le premier workshop Volteface a eu lieu le 2 février 2015 de 13h00 à 16h30 à l’Université de Lausanne . Il a réuni 115 participants issus de milieux très différents (associations, politiques, administrations, entreprises, médias, ingénieurs, chercheurs, étudiants…).
Ce workshop avait pour objectif d’identifier les problématiques qui devraient être traitées dans les projets Volteface, ainsi que lors des prochains événements.
Vous trouverez ci-dessous une synthèse des résultats du workshop.
Les problématiques du workshop Volteface (pdf)Retour sur le premier Rendez-vous volteface
L’événement de lancement de la plateforme Volteface a eu lieu le 2 février 2015 de 17h00 à 18h30 à l’Université de Lausanne. Il a réuni plus de 400 participants issus de milieux très différents (associations, politiques, administrations, entreprises, médias, ingénieurs, chercheurs, étudiants…).
Intervenants:
- Dominique Arlettaz (Recteur de l’UNIL)
- Pierre Alain Urech, (Directeur général de Romande Energie)
- Anne-Catherine Lyon (Conseillère d'Etat)
- Cornelis Neet, (Directeur général de l’environnement du Canton de Vaud)
- Mathieu Fleury, Secrétaire général de la Fédération Romande des consommateurs
- Lucas Girardet, Président de Pro Vélo Région Lausanne et fondateur d’Equisol
- Dominique Bourg, Faculté des Géosciences et de l'Environnement
- Marc Atallah, Faculté des lettres
- Fabrizio Butera, Faculté des sciences sociales et politiques
- Marc Audetat, Interface Sciences et société
- Nelly Niwa, Cheffe du projet Volteface
Animation et illustrations :
- Nathalie Randin, journaliste
- Mix et Remix