Blanche/Katrina, du domestique au climatique : Comment traduire les savoirs scientifiques pour qu’ils deviennent des vecteurs d’action ?
Interface Sciences société
Partenaires : Compagnie Jours tranquilles
S’il est aujourd’hui attesté que les catastrophes, comme l’ouragan Katrina, sont directement liées au réchauffement climatique et à l’activité humaine, la relation entre notre production de CO2 et le réchauffement est déniée par une part importante des politiques et des décideurs. Dès lors, on peut s’interroger sur le poids et la valeur de la prise de parole scientifique. Il semblerait que la science peine à traduire ses savoirs parce qu’ils sont souvent abstraits et traitent de problèmes complexes, ce qui aurait pour effet de freiner le passage à l’action. Les scientifiques doivent donc développer des formats de transmission aptes à préserver et rendre accessible cette complexité, tout en fournissant aux publics un ancrage dans leur vécu quotidien.
Ce projet vise à proposer à la société une mise en récit sous la forme d'une pièce de théâtre, qui présente et relie les points de vue scientifiques sur le changement climatique et les catastrophes naturelles, la transformation de nos modes de vie et les possibilités de transition énergétique. Concrètement, ce projet met en œuvre une approche interdisciplinaire à l’interface entre arts de la scène et de nombreuses disciplines de la recherche académique (économie, philosophie, littérature, traduction, biologie, sciences physiques, ingénierie, anthropologie). Il associe en effet des chercheurs, des experts du monde de l’énergie, un metteur en scène et des comédiens au moyen de la co-élaboration d'une oeuvre et d'une expertise liées aux problématiques du changement climatique et de la transition énergétique. La pièce, intitulée Blanche/Katrina, sera jouée à l'Arsenic du 5 au 13 mars 2016.